Baignade autorisée

Adieu Pine Creek, nous filons vers le sud en direction du parc de Nitmiluk. En fin de matinée nous installons notre van au camping d’Edith falls et partons, pique nique dans le sac à dos, à la découverte de la rivière. La baignade est autorisée dans ce secteur et nous avons bien l’intention d’en profiter. À 150 mètres du parking, nous passons sans nous arrêter à côté de la main pool, une belle et grande piscine avec une chute d’eau… il nous faut quelque chose de plus sportif pour nous mettre en appétit. C9BBC8F1-7209-4BD3-8E9F-DABAF29D3D97887A0AC1-3165-4958-A868-7993E0BCE52BAprès une bonne grimpette nous atteignons la upper pool : un décor de carte postale et une eau fraîche et transparente à laquelle on ne peut pas résister. Un vrai bonheur ! Après cela, les sandwichs sont vraiment meilleurs !IMG_20190731_125305Nous avons prévu de poursuivre la balade vers l’amont et les nombreux panneaux qui nous mettent en garde sur la longueur du trajet, la nécessité d’être équipé, d’emporter de l’eau en grande quantité, etc, ne nous découragent pas ! Le sentier est agréable, facile et largement ombragé par endroit. Nous arrivons à sweet water pool. Une grande et belle étendue d’eau claire et profonde où nous sommes absolument seuls. A1568CD7-C3D3-48B1-9BDA-85A6BBD341EFE745A0F6-A591-463E-B838-91201B6F92EAAu retour nous nous baignons encore dans les petites cascades de la long hole pool avant de redescendre. Quelle belle journée !

Le lendemain nous filons vers Katherine, la 4ème ville du Northern Territory, où nous prévoyons un arrêt Woolworths. Katherine est aussi un important centre urbain pour les aborigènes Jawoyn.  

Sans faire de généralité, nous ressentons ici très fortement une fracture sociale et cela nous met très mal à l’aise. Un grand nombre des aborigènes que nous croisons marchent pied nus, débraillés et ont un langage corporel qui nous évoquent de l’hostilité. Leurs traits et leur physique sont totalement nouveaux pour nous… Nous nous sentons très démunis face à ce ressenti renforcé par le fait qu’aucun caissier de chez Woolworths, aucun agent du bureau d’information touristique ni même aucun guide du parc national Nitmiluk dont les brochures pourtant mettent en avant la culture Jawoyn, ne sont aborigènes. Au musée de Darwin, comme dans les documentations que nous avons pu lire sur le web ou ailleurs, nous avons pris conscience de la triste histoire de ce peuple blessé, nié et réduit en esclavage lors de l’arrivée des colons blancs. Aujourd’hui la culture aborigène est largement mise en avant sur le plan touristique notamment… mais qu’en est-il des hommes ?

Nous rejoignons le site de Katherine gorge et nous installons au camping, un peu serrés dans la section « powered »… mais nos voisins, un couple de Brisbane en voyage depuis 10 semaines, sont très sympas et ravivent pour nous leurs connaissances en français. On serait bien tenté de leur demander l’hospitalité dans leur superbe caravane qui fait au bas mot le double de longueur de notre van !!789BC7BF-9FBE-46A8-BEBE-B02DCB30B9E8Réveil à l’aube : ce matin nous partons pour une longue journée de canoë dans les fameuses gorges… la plupart des touristes qui partent en même temps que nous (dont nos voisins) ont opté pour la demi-journée.FE7556F8-6493-478D-8D87-973427644FE9B7538377-F3BC-475A-935D-65031B992402Nous démarrons la balade face à une petite brise qui a vite fait de nous mettre dans le bain ! Les gorges sont encore à l’ombre et il fait un peut frisquet, mais le paysage est très beau. Katherine gorge consiste en une enfilade de 9 bassins séparés par des rochers qui se transforment en rapides lors de la saison humide… mais qu’il faut franchir à pied durant le Dry. Nous arrivons rapidement au bout de la gorge numéro 2. Il faut mettre pied à terre et porter-tirer le canoë. Ça glisse, ça roule et c’est lourd. Heureusement c’est rapide, juste quelques mètres et nous retrouvons le plaisir de glisser sur l’eau.77A2A51C-1883-4299-948A-D2F1C79A909DLa fin de la 3ème gorge provoque une certaine confusion chez les canoéistes : le passage rocheux semble bien compliqué.

Nous essayons néanmoins de passer et de hisser le canoë mais la joie est de courte durée : le bassin dans lequel nous arrivons n’est pas très grand… et le passage vers la gorge suivante est bien plus complexe. Nous partons en reconnaissance à pied. Nos voisins nous disent que l’eau est trop basse pour continuer, que c’est trop difficile. Nous sommes dépités. Il n’est que 10h30 et le rendez-vous pour le retour est à 17h ! Un jeune couple australien est là aussi à se demander s’il faut rebrousser chemin et rentrer avec le groupe de demi-journistes.IMG_20190802_103859Soudain, nous voyons arriver des canoës du fond de la gorge… ils descendent vers l’aval et s’attaquent au passage difficile ! C’est donc faisable mais c’est vraiment dur ! Le canoë pèse 26 kg. Dès qu’il y a un peu d’eau, nous naviguons, mais la plupart du temps il faut le porter et le tirer sur les rochers. Il nous faut presque une demi heure d’effort pour venir à bout de cette épreuve.IMG_20190802_14224372536D07-8D10-43C3-834C-6363D33C5BA8Nous reprenons la navigation, le moral regonflé par le fait d’avoir pu prolonger la découverte. Les gorges se resserrent et les parois rocheuses s’allongent… il nous faut encore passer 2 barrières rocheuses et quelques petits rapides peu profond pour arriver au bout de la 5ème gorge. Nous nous installons pour pique niquer avec vue sur la 6ème gorge. Nous n’irons pas plus loin : même s’il est encore assez tôt, nous mesurons le chemin à parcourir en sens inverse !9C345422-E383-4F58-94EC-26A6D45168F3B3126B21-93A9-46F6-9E37-D17F9BF67D892263CFB9-04CD-455C-8120-0E30FE157A85Retour sans encombre avec l’aide du courant et le bénéfice d’une petite baignade… nous sommes fourbus. Heureusement ce soir nous restons au camping de Katherine gorge.

Découvrir le film de nos aventures en Australie https://youtu.be/murJLCTdpJw