Changement de décor : finis les volcans, bienvenue dans l’ambiance « caraïbe » du Péten. On a vraiment l’impression d’avoir changé de pays. Plaine, palmiers, petites maisons colorées faites de tôle, chiens alangui au bord de la route. Ici, plus de tenues traditionnelles maya. La forêt se densifie au fur et à mesure qu’on approche de la cité de Tikal.

La visite commence autour d’une grande maquette. Cela permet de prendre la mesure du site qui selon les projections aurait pu atteindre plusieurs millions d’habitants à son apogée. Seule une infime partie des temples et des bâtiments a été mise au jour, la plupart est toujours enfouie sous la végétation dense de la jungle.

Jose Luis est un guide de l’association locale Ah Cacao. Il est absolument passionné de vie sauvage. Nous commençons donc notre marche par une immersion hors des sentiers battus pour observer les pitreries des singes araignées, s’approcher des cris inquiétants des singes hurleurs, reconnaître les chants des multitudes d’oiseaux. Nous avons la chance de pouvoir regarder longuement le manège de plusieurs toucans qui courtisent la même femelle.

Petit à petit, nous nous rapprochons des premiers « groupes » de bâtiments. L’ensemble du site est identifié sur un damier imaginaire façons bataille navale. La structure sociale de l’époque est apparemment très visible : lieux sacrés, temples et pyramides associés à des stèles de sacrifice, puis palais et demeures des notables, sur la périphérie les quartiers plus « classe moyenne »… et enfin, on imagine une multitude de hameaux paysans et ouvriers qui alimentaient et faisait vivre la cité.
Les Mayas avaient conçu un ingénieux système de récupération des eaux de pluie… pour autant, un épisode de sécheresse prolongé reste une hypothèse plausible pour expliquer le déclin de la cité.

Le lendemain, nous partons à l’assaut des fameuses pyramides de Tikal. Les Mayas devaient avoir des mollets en béton vu la hauteur des marches rapportée à la taille moyenne de la population !! Aujourd’hui, heureusement, on ne grimpe pas à même les pierres historiques mais avec des escaliers en bois spécial touristes (c’est raide tout de même !). La vue sur la canopée est magnifique, avec les temples qui dépassent çà et là et, si on est chanceux, le show des singes araignées qui sautent d’arbres en arbres.

Sur le chemin du retour, Jose Luis débusque une grosse tarentule de la taille d’une paume de main… qui dormait tranquillement dans son nid, un trou au pied d’un arbre !
Notre escapade à Tikal se termine par un magnifique coucher de soleil sur le lac de Peten Itza.

A partir de maintenant commence le vagabondage en solo ! Première étape : Florès, jolie petite île-cité colorée où il n’y a rien d’autre à faire que flâner dans les ruelles, boire des jus avec vue sur le lac, admirer le coucher de soleil…


