Pas fâchés de quitter Moni donc… nous mettons le cap sur Bajawa sans vraiment savoir où nous allons atterrir. Cette petite ville capitale des Ndaga est presque au centre de Flores et on nous en a dit le plus grand bien.

Quelques tâtonnements et nous dénichons l’auberge idéale : familiale, accueillante, économique et… et… avec WIFI ! Pierre et Clément sont enchantés.

Pendant qu’ils surfent à qui mieux mieux, nous partons découvrir la ville : pas de charme particulier mais le goût de l’authentique et une ambiance détendue. Une mosquée en face d’une église… qui dit mieux ?

Il y a aussi un petit kiosque touristique où nous réservons un guide pour l’ascension du volcan Inerie. Nous décidons aussi de consacrer la journée du lendemain à la découverte des villages et des coutumes traditionnels de la région.

Notre première halte à lieu dans un village moderne où nous observons une intense agitation. Sur une esplanade herbeuse au centre du village, une cinquantaine d’hommes s’active : certains coupent des bambous pour fabriquer des échafaudages, d’autres fabriquent des cordages en fibre de coco, d’autres encore s’activent sur les toits de sorte de parasols en paille… Il s’agit de la préparation d’une cérémonie traditionnelle qui aura lieu dans deux jours : les « parasols » sont en fait des symboles des ancêtres masculins (ngadhu) des clans de ce village et ils font face à autant de petites maisons miniatures symboles des ancêtres féminins (bagha).

Nous poursuivons notre route vers le village de Luba. Notre chauffeur guide nous explique toute la symbolique des maisons sortes de huttes sur pilotis avec un étage et un haut toit de chaume surmonté de symboles qui indiquent le rang de la maison dans le clan. Il y a 4 clans donc quatre ngadhu et quatre bagha en plus de 4 sortes d’autels, tombeaux constitués de pierres plates et de pierres levées.

Dans les maisons des femmes tissent et exposent des Ikats et des Sarungs. À côté d’elles, sur les piliers parfois décorés sont exposées les cornes et les mâchoires des buffles sacrifiés par le clan pour les cérémonies.

Nous visitons ensuite le très beau village de Bena… le plus connu et le plus touristique… puis celui de Gurusina, beaucoup plus authentique. Là, pas d’Ikat en vente, ni de commerce pour appâter le touriste, nous sommes les seuls visiteurs.

Pour terminer la journée, notre chauffeur-guide nous emmène à des sources chaudes. L’endroit est très particulier : une rivière d’eau chaude (très chaude !) se mélange à une rivière d’eau bien fraîche… selon où on s’installe on profite de toutes les nuances du mélange ! Très agréable pour finir la journée et assouplir les muscles en vue de demain.

Le réveil sonne à 2h30. A 3h nous partons pour l’ascension. Démarrage à la frontale. Nos guides sont de jeunes gars qui ne parlent pas anglais et marchent en tongs !!

Le chemin devient assez vite raide. Il semble que la notion de lacet soit parfaitement étrangère ici : on monte tout droit ! Clément a du mal à prendre le rythme et se sent mal. Nous décidons qu’il vaut mieux qu’il ne continue pas et Jean-Noël reste à ses côtés… décidément, les volcans ne nous portent pas chance !

Le reste du groupe continue et le chemin devient de plus en plus raide et pierrailleux. L’horizon s’éclaircit à l’est mais nous ne sommes pas encore en haut. L’ascension est vraiment sportive sur le dernier tiers car les roches volcaniques sont friables et chaque pas glisse… mais nous nous accrochons et parvenons finalement au sommet en un peu plus de 3h15.

Le panorama est superbe. Nous sommes au dessus d’une mer de nuages à l’est et pouvons admirer toute une chaîne de volcan à l’ouest. Photos, ravito et nous entamons la descente qui promet d’être franchement difficile.

En fait nous redescendons assez rapidement à la façon ski berbère par un couloir très raide de roche meuble… pas mal de glissades et d’éraflures, beaucoup de cailloux dans les chaussures, mais en moins de 2h nous sommes en bas, heureux mais rincés !!

Journée calme en perspective…

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