Après les chutes du Niagara, nous partons à la découverte de l’Ontario authentique !… Nos amis québécois, un brin de mauvaise foi, nous ont décrit des routes toutes droites et monotones traversant des paysages mornes et plats alternant, à perte de vue, champs de maïs XXL, forêts et lacs. Bon, ils n’ont pas totalement tort ! MAIS nous avons été plutôt séduits par le charme de cette campagne verdoyante parsemée d’anciennes granges en bois et de petits cottages charmants avec leur pelouse bien tondue.
Ce qui frappe bien sûr notre regard d’européen c’est tout cet espace ! Les villes et villages étalés, constitués de petites maisons dispersées avec comme point commun l’architecture du centre commercial qui regroupe immanquablement une cafétéria Tim Hortons, un LCBO (magasin d’état pour la vente de boissons alcoolisées) et un Foodland (où on trouve au demeurant d’excellents muffins aux bleuets, best of de notre séjour !). Un « way of life » qui a l’air somme toute assez calme mais qui repose forcément sur la voiture… et quand on parle voiture, c’est plutôt 4×4 pick-up que Zoé électrique !
Entre Niagara Falls et Collingwood, sur la Baie Georgienne, nous effleurons la banlieue de Toronto faite de grandes avenues, de zones commerciales et d’échangeurs autoroutiers. Un bon exercice pour tester notre capacité d’adaptation à la conduite canadienne et d’orientation à la boussole (toujours se repérer par rapport aux points cardinaux !).
Nous arrivons dans la petite station balnéaire de Collingwood en fin d’après-midi. A Sunset point, nous partageons la douceur de vivre des familles en vacances qui pique-niquent sur les pelouses à grand renfort de glacières bien garnies et de sachet de chips XXXL. L’eau translucide du lac Huron invite à la baignade. Elle est délicieuse et fraîche.

Le lendemain matin, nous partons à vélo sur une portion du Georgian trail, un itinéraire qui relie Collingwood à Meaford. Balade sympa, mais très à plat (pourtant le loueur de cycles nous avait proposé des vélos électriques pour plus de facilité avec les « collines » du parcours !!) et nous regrettons de ne pas être directement au bord du lac dont nous sommes séparés par la highway 6.
Après le pique-nique, nous quittons Collingwood pour rejoindre la péninsule Bruce. Chaque fois que possible, nous optons pour les petites routes, itinéraires buissonniers, qui longent la baie. Malheureusement, le panorama sur le lac est rarement dégagé. Les arbres sont partout… et surtout, les bords de lac sont une succession de parcelles privées construites de chalets plus ou moins luxueux qui, eux, ont une vue magnifique ! Nous trouvons tout de même un accès (il s’agit d’un petit parc mémorial aménagé) à une plage où nous pouvons savourer une nouvelle baignade sous un ciel qui annonce l’orage.
Le soleil se couche lorsque nous arrivons à notre camping, quelques kilomètres avant Tobermory. Nous sommes logés dans une petite cabane en bois assez rustique… mais ça a son charme. Le sous-bois est sombre et humide de la pluie du jour. Joies du bloc sanitaire et de la douche à 1$.
Il est plus que temps de chercher une solution pour le dîner. Nous n’avons pas encore réussi à nous caler sur le rythme canadien du repas à 18h30/19h, et le choix d’établissement est plutôt restreint passé 20h. Bref, la spécialité locale c’est le fish and chips et c’est plutôt bon.