Rendez-vous manqué avec le Parc Algonquin

La route est longue pour rejoindre le mythique Parc Algonquin. Une petite halte culturelle en croisant la Rivière des Français nous fait du bien et nous offre l’occasion de visiter un musée passionnant sur les échanges entre les colons et les populations indiennes et la grande époque du commerce des fourrures.

Nous arrivons à la pourvoirie Algonquin en fin de journée, les bureaux sont fermés, mais nous pouvons nous installer dans une tente cabine au bord du lac. C’est rustique… et pour la toilette un petit plongeon dans l’eau sombre (mais transparente) du lac Oxtongue. Pas trop de temps à perdre, il faut se dépêcher d’aller dîner car il y  peu d’établissements dans le coin et la plupart ferment comme les poules !

Nous avons réservé un programme « canoë-camping » en autonomie de 2 jours… départ demain matin avec matériel et ravitaillement ! Enfin, si tout va bien car le bulletin météo n’est pas très optimiste.

Après une longue discussion matinale avec notre « hôtesse-organisatrice », nous prenons la décision de partir en excursion à la journée et d’abandonner notre projet de robinsonnade sous la tente. Nos canoës nous attendent à la base d’accès de Cache Lake. Nous prenons « la mer »… Le temps est mitigé, mais ça tient pour le moment. Le lac est paisible, parsemé de petites îles boisées, les berges abritant des chalets de villégiature cachés dans les arbres. Il n’y a pas foule !

Nous accostons à un « portage » (un accès à un sentier qui relie deux étendues d’eau et sur lequel, comme son nom l’indique, il faut porter tout l’équipement !), mais nous laissons nos embarcations et nos sacs étanches pour partir faire une petite exploration à pied. Nous grimpons sur le Track and Tower trail vers un belvédère incroyable qui nous offre un superbe lieu de pique-nique.

Au moment où nous retrouvons nos canoës (et Jean-Noël qui s’est égaré dans le sous-bois !) l’averse éclate… il pleut des cordes et nous attendons que ça passe sous le couvert des arbres. Nous sommes trempés quand ça finit par se calmer. Nous reprenons notre navigation. Le temps reste menaçant, mais on ne craint plus grand-chose. Vers 17h, sous une pluie battante, nous retrouvons la base. Fou rire en essayant de se sécher pour rentrer dans la voiture… c’est peine perdue.

En retrouvant notre tente cabine, nous découvrons que le repas du soir consiste en des brochettes de bœuf à faire griller, du riz et une poêlée de légumes qu’il nous faut cuisiner sur un petit butagaz. La situation nous vaut encore un bon fou rire ! Miraculeusement, le ciel se calme et nous dégustons ce très bon repas au bord du lac !

On est quand même très, très, content de ne pas être seul en pleine forêt à l’heure qu’il est !

Après une nuit bercée par la pluie, nous décidons de quitter le Parc Algonquin et de poursuivre notre route sous une météo absolument épouvantable… En route vers Ottawa, nous visitons le Centre des visiteurs du Parc, un écomusée qui vaut vraiment le détour (et en plus il y a une sorte de cafétéria en libre accès où on peut pique-niquer à l’abri !!) et faisons une trop courte halte au Musée en plein air du bûcheron. Un lieu passionnant pour comprendre la dure vie des pionniers dans cette contrée sauvage.