Puyo, capitale de la province de Pastaza est encore à 900 m d’altitude… Ce n’est pas la jungle profonde, mais la ville à ce petit côté bout du monde exotique et alangui.
Un peu ébranlés par nos aventures de la veille, nous décidons de prendre notre temps et de nous balader à pied aujourd’hui. Petit tour dans la ville et au bord de la rivière Puyo sur le malecon aménagé. C’est samedi, les promeneurs sont nombreux… Il fait chaud et humide, les locaux sont en tenue légère. Plus question de jupons ni de chapeaux comme dans la sierra.
Nous décidons de consacrer ces 2 jours à la découverte de l’écosystème forestier avec la visite de deux parcs botaniques.
A la fondation Omaere, Chris, américain haut en couleur marié à une indienne shuar et passionné d’ethnobotanique et d’ornithologie, nous montre les plantes médicinales et nous explique en français l’usage par les Shuars et les Huarani des racines, feuilles, fibres, fruits… C’est passionnant. Il prêche avec simplicité le respect de la nature et des traditions ancestrales.
Au jardin Las Orquideas, c’est Omar Tello qui nous accueille et nous explique son travail et ses recherches pour la préservation de la biodiversité et la restauration de l’écosystème forestier. Depuis près de 30 ans, il a replanté les arbres et plantes de la forêt amazonienne sur des terres qui n’était plus que des pâturages. Il a réussi à restaurer un écosystème très riche et à sauvegarder des espèces en voie d’extinction, notamment de nombreux palmiers décimés pour leur coeur et aussi parce qu’ils abritent des larves blanches dont les locaux sont friands. Il nous montre à la loupe des orchidées extraordinaires… Certaines sont minuscules !
La journée se poursuit, sous la pluie, vers la cascade de hola vida… Très jolie balade en forêt vers une piscine naturelle en pleine nature… Et elle se termine dans un petit resto devant la finale de la Copa America. VIVA CHILE !
Nous quittons l’Amazonie pour les Galapagos… Mais ce n’est qu’un au revoir.
Post scriptum : la route entre l’Amazonie et l’aéroport aura à nouveau été pleine de surprises avec deux grosses coulées de boue… Une demi-heure d’attente à chaque fois le temps que les pelleteuses aménagent un passage pour les nombreux bus, camions et véhicules en tout genre qui circulent sur cet axe routier majeur.