Bienvenue en Jordanie

Le voyage est facile depuis Casablanca avec une escale à Tunis et l’arrivée fluide et sereine à l’aéroport moderne d’Amman. Pas de problème de visa, pas de problème de bagage, le change est un peu cher… mais il n’y a pas trop le choix. Un taxi m’attend à la sortie avec une pancarte à mon nom, c’est tellement confortable !

A 20h45 je suis à l’hôtel à Mādabā (à prononcer avec l’accent tonique sur le premier « a »). Une douche et au lit !

Mādabā était une bonne option pour atterrir : petite ville accueillante au sud d’Amman, à seulement quelques encablures de l’aéroport. C’est aussi une ville chargée d’histoire (comme d’ailleurs la totalité du pays !) la capitale de la mosaïque byzantine et la plus grande communauté chrétienne de Jordanie. On y visite d’anciens palais, transformés au fil des âges et des civilisations en église, ou en lieu d’habitation… Partout des mosaïques de grande beauté. Parfois, malheureusement, les visages humains ou animaux sont abîmés, gommés.

Dans l’Eglise Saint Georges, le sol est décoré d’une grande mosaïque annotée de textes en grec représentant la Palestine, le Jourdain, la mer Morte. Dans la crique, j’ai été très touchée par le regard incroyablement vivant d’une vierge à l’enfant colorée et d’une modernité étonnante.

Dans l’église Saint Jean Baptiste qui domine Mādabā, on visite à la fois à un réseau de galeries souterraines qui abrite une crypte et une sorte de petit musée et une tour, accessible par des échelles métalliques pas très rassurantes, qui offre une vue panoramique magnifique sur la ville et les collines alentour.

Vers midi, je prends la route pour le sud. La « route du Roi » relie Amman à Aqaba en traversant villages et wadis et permet d’avoir un bon aperçu des paysages jordaniens. La couleur dominante est sans conteste l’ocre décliné dans toutes ses nuances. Parfois quelques parcelles de vert : il s’agit de cultures maraîchères, des tomates principalement dont on peut acheter des cagettes sur le bord de la route.

A Karak, je visite l’étonnante forteresse des croisés, véritable ville sur plusieurs étages creusés dans la montagne. C’est un fabuleux terrain de jeu pour un cache-cache géant !!

Au-dessus de Dana, nous marquons une pause rapide pour admirer (et immortaliser) le panorama. Les nuages s’amoncèlent à l’horizon et le chauffeur de taxi fait la course avec le soleil pour arriver à Petra avant la tombée de la nuit.

De grosses gouttes saluent notre arrivée à Wadi Musa… c’est incroyable, il n’a pas plu ici depuis plusieurs années ! Après un copieux mensaf (plat traditionnel composé de riz et de viande cuite dans une sauce au yaourt) je me couche tôt. Demain Petra m’attend et il est recommandé d’être très matinal pour bien en profiter.